Feu vert du big boss ayant été donné à Cocotte pour cocooner, voici ma dernière pandanerie, peaufinée entre deux pelletées pour que l'affreux puisse me rejoindre sans que de raquettes il ne soit besoin.
En prime, le film de l'extraction du liquide dangereusement addictif : il y a des chances pour que plus jamais vous n'achetez l'infâmie en bouteille des frères T. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir de l'extrait-qui-va-bien-qu'il-est-vert-comme-il-faut rapporté du Vietnam...
Donc, pour celles qui ne seraient jamais tombées sur le billet de la douce Kalice, il faut:
1. Rassembler toute votre confiance et votre bonne humeur et vous diriger chez le primeur asiatique le plus proche (ce qui est relatif, le mien est à 100 bornes. D'où l'intérêt de ce qui suit, CQFD).
2. L'aborder avec un grand sourire et lui prononcer tous les noms que vous connaissez à l'objet de votre quête : pandan bien sûr, dans toutes les prononciations possibles, la dua si vous le sentez viet (encore que, même à Ben Tanh ça marche pas, ça...), bayteuil s'il est plutôt laotien. Cette identification étant plutôt compliquée, je vous l'accorde, vous pouvez tentez, mais en dernier sinon c'est pas drôle, "feuilles parfumées". C'est ce qui a marché pour moi.
3. Repérez les paquets les mieux fermés, ça évitera que tout votre frigo en prenne l'odeur, parce que c'est pas comme la truffe mais presque, et que j'ai beau être une aventurière, le camembert au pandan, je suis pas sûre de la pertinence de l'association.
4. Mettez les habits dont vous avez envie de vous débarrasser, ça vous fera une caution morale pour cliquer sur l'image de la énième tunique sympa sur La Redoute, sur le thème: la dernière est toute verte, il m'en faut une nouvelle. Normalement il dira rien puisqu'il sera déjà lui aussi accro à l'odeur, et vous empêchera de racheter du Tang. (Pardon mes frères).
5. Coupez les feuilles aux ciseaux (elles sont assez dures), les placer dans le mixer.
6. Faire tourner en mode pulse en le laissant se reposer régulièrement (ça l'épuise) et en ajoutant un peau d'eau: idéalement un minimum, pour que l'extrait soit le plus concentré possible. Mais il faut essayer d'obtenir cette masse filasse de laquelle s'écoulera le sang de Shrek. Donc pour atteindre ce louable objectif, bien patouiller les feuilles à la cuiller entre deux pulse.
7. Vous saisir de votre torchon le plus moche, car vous ne le reverrez jamais dans cet état. Placer le contenu du bol au centre, au-dessus d'un saladier, et le serrer de toutes vos forces (faut bien rentabiliser tout ce cirque).
8. Prendre une grande inspiration, et pousser un méga-soupir de satisfaction. D'autant qu'il va vous falloir attendre un peu, car le plus vert, qui nous intéresse, a tendance à se déposer au fond au bout d'un (long) moment, qu'il vaut mieux laisser s'écouler pour obtenir un extrait qui ne faussera pas les textures de vos préparations. En attendant, admirer.
Ne pas vous en faire si vous trouvez que ça a vraiment juste une odeur d'herbe coupée. Au début, c'est normal.
9. Faire le ménage (ou pas, puisque vous allez encore repeindre la cuisine plusieurs heures après).
10. A la cuiller, virer le maximum de l'eau jaunâtre du dessus, pour ne garder que le vert.
11. Verser le contenu dans des bacs à glaçons, bénir le fabricant de votre mixer s'il en a doté le bol d'un bec verseur, et placer au congel.
12. Refaire le ménage (après c'est fini).
13. Sortir vos petits glaçons verts et les mettre dans un sac de congélation, pour les mêmes raisons qu'au point 3 (oui, oui, même congelé, j'vous jure). Il se peut qu'ils soient encore un peu bicolores, dans ce cas pareil qu'en 10, laisser fondre et décanter, et jeter le maximum d'eau.
14. Vous faire un jus de crâne (vert) sur ce que vous allez bien pouvoir faire, vous pouvez même créer un groupe sur Facebook. Ou aller là. Ou les deux. Ou jeter un oeil sur cette recette.
Panna cotta au pandan, compotée de quetsches au yuzu
Pour la crème
50 cl de lait
40 cl de crème liquide
3 g d'agar agar
sucre à votre goût
pandan à l'intuition (3 glaçons pour moi)
colorant vert si vous avez la nostalgie du Tang
Pour la compotée de quetsches
des quetsches dénoyautées congelées par Picard ou les copines de Maman
du sucre à vue
yuzu pareil, je dirais 1 CS
Pour la panna cotta, mettre tous les ingrédients dans une casserole. Mélanger, porter doucement à ébullition, verser dans des verres. Laisser prendre, filmer et placer au frigo.
Faire compoter les quetsches avec leur jus et le sucre à feu doux. Verser sur les panna cotta une fois prises.
Goûter devant le spectacle. Oui parce que c'est pas les Vosges, mais une pinède gardoise. Oui oui.
3. Repérez les paquets les mieux fermés, ça évitera que tout votre frigo en prenne l'odeur, parce que c'est pas comme la truffe mais presque, et que j'ai beau être une aventurière, le camembert au pandan, je suis pas sûre de la pertinence de l'association.
4. Mettez les habits dont vous avez envie de vous débarrasser, ça vous fera une caution morale pour cliquer sur l'image de la énième tunique sympa sur La Redoute, sur le thème: la dernière est toute verte, il m'en faut une nouvelle. Normalement il dira rien puisqu'il sera déjà lui aussi accro à l'odeur, et vous empêchera de racheter du Tang. (Pardon mes frères).
5. Coupez les feuilles aux ciseaux (elles sont assez dures), les placer dans le mixer.
6. Faire tourner en mode pulse en le laissant se reposer régulièrement (ça l'épuise) et en ajoutant un peau d'eau: idéalement un minimum, pour que l'extrait soit le plus concentré possible. Mais il faut essayer d'obtenir cette masse filasse de laquelle s'écoulera le sang de Shrek. Donc pour atteindre ce louable objectif, bien patouiller les feuilles à la cuiller entre deux pulse.
7. Vous saisir de votre torchon le plus moche, car vous ne le reverrez jamais dans cet état. Placer le contenu du bol au centre, au-dessus d'un saladier, et le serrer de toutes vos forces (faut bien rentabiliser tout ce cirque).
8. Prendre une grande inspiration, et pousser un méga-soupir de satisfaction. D'autant qu'il va vous falloir attendre un peu, car le plus vert, qui nous intéresse, a tendance à se déposer au fond au bout d'un (long) moment, qu'il vaut mieux laisser s'écouler pour obtenir un extrait qui ne faussera pas les textures de vos préparations. En attendant, admirer.
Ne pas vous en faire si vous trouvez que ça a vraiment juste une odeur d'herbe coupée. Au début, c'est normal.
9. Faire le ménage (ou pas, puisque vous allez encore repeindre la cuisine plusieurs heures après).
10. A la cuiller, virer le maximum de l'eau jaunâtre du dessus, pour ne garder que le vert.
11. Verser le contenu dans des bacs à glaçons, bénir le fabricant de votre mixer s'il en a doté le bol d'un bec verseur, et placer au congel.
12. Refaire le ménage (après c'est fini).
13. Sortir vos petits glaçons verts et les mettre dans un sac de congélation, pour les mêmes raisons qu'au point 3 (oui, oui, même congelé, j'vous jure). Il se peut qu'ils soient encore un peu bicolores, dans ce cas pareil qu'en 10, laisser fondre et décanter, et jeter le maximum d'eau.
14. Vous faire un jus de crâne (vert) sur ce que vous allez bien pouvoir faire, vous pouvez même créer un groupe sur Facebook. Ou aller là. Ou les deux. Ou jeter un oeil sur cette recette.
Panna cotta au pandan, compotée de quetsches au yuzu
Pour la crème
50 cl de lait
40 cl de crème liquide
3 g d'agar agar
sucre à votre goût
pandan à l'intuition (3 glaçons pour moi)
colorant vert si vous avez la nostalgie du Tang
Pour la compotée de quetsches
des quetsches dénoyautées congelées par Picard ou les copines de Maman
du sucre à vue
yuzu pareil, je dirais 1 CS
Pour la panna cotta, mettre tous les ingrédients dans une casserole. Mélanger, porter doucement à ébullition, verser dans des verres. Laisser prendre, filmer et placer au frigo.
Faire compoter les quetsches avec leur jus et le sucre à feu doux. Verser sur les panna cotta une fois prises.
Goûter devant le spectacle. Oui parce que c'est pas les Vosges, mais une pinède gardoise. Oui oui.
13 commentaires:
Un peu moins de travail, qui s'en plaindrait ?
Pire qu'ici, l'épaisseur ! On n'a pas besoin de pelleter au moins, on juste fait une bataille, un bonhomme et on a bullé devant un vieux films des années 30 toutes les trois !
Un vieux film des années 30 regardable avec tes filles, laisse-moi réfléchir...
Impressionant la neige devant ta porte !!!! Il faut effectivement déneigé avant de sortir de la maison.
Ta panna cotta est extra !
Bisous, Doria
Je me sens obligée de dissiper un doute. Ce n'est pas la porte séparant mon coco de l'extérieur mais celle de la cour... Ce qui ne rend pas mon pelletage moins héroïque n'est-ce pas...
j'adore le pandan. ça doit très bien se marier avec ta compotée...
les grands esprits ... j'ai fait une panna cotta toute verte hier soir aussi ! avec des chouchous de pistaches . miam
Mes respects ... au moins tu as du stock après ! Et ca doit avoir "le vrai goût comme il faut" :)
Ouahh tes photos sont magnifiques!!
Ton desserts me donne très très envie!! Et puis avec cette petite compotée de quetshes... :') J'adOre!
Bises
cette panacotta me tente bien
Et bon courage pour les travaux de déneigement !!
hervé
j'ai découvert le pandan, il y a peu, ça à l'air bien, ta panna cotta est exquise
Je pose ma pelle pour vous répondre...
Clémence, oui, une note acide sur le pandan, avec une texture différente, c'est tip top. Mais c'est le grand esprit du pandan qui me l'a soufflé... C'est pas beau ça, deux pannacottas vertes de chaque côté d'un tunnel bloqué? Et ce Cookie qui sans le savoir me donne encore des idées...
Mais je m'égare dans cette tempête dans ma tête...
Flo, ravie de revoir ici.
Une cuillère pour les délices, merci. Ce vert sur la neige, c'était assez photogénique pour que je n'aie pas à me coucher dedans pour trouver le cadrage qui va bien...
Hervé, merci. J'étais aussi fière de mon petit chemin que de ma pannacotta.
Babeth, fonce!
Jolie reconversion pour "les quetsches de mes copines!!
Accompagner de la panna cotta au pandan c'est drôlement plus classe que de finir sur une pâte à tarte!!
Elles ont bien fait de faire le voyage!!
PS : super les photos..
Whouaaa !!! Au pandan c'est vraiment bon et on le constate réellement qu'une fois qu'on y a goûté. Il faudrait que je m'y remette d'ailleurs...
Enregistrer un commentaire