J'ai pas fait comme d'autres des études où on t'apprend à brander (si vous avez un doute sur ce mot, cliquez, ça existe apparemment). Moi, c'était plutôt la branlette intellectuelle assumée. Bref.
N'empêche qu'aujourd'hui, y a des stratégies marketing qui m'interpellent.
Genre Gü. Déjà le nom il est bizarre. On dirait que c'est fait exprès pour qu'on fasse des jeux de mots pourris. Puis ce rapport avec le tréma, c'est suspect. Ils en mettent partout. Même sur trüc. Parce que vous comprenez, c'est süper fun... Le pire? Ils le mettent même pas sur le "i" de "ouïe" comme dans "je suis tout ouïe"...
Et moi, déjà les majuscules partout, ça m'énerve, alors cette appropriation des accents les plus funs soit-il, ça me révolte. Ouais, on a les révoltes qu'on peut. Mais j'ai pas créé de groupe Facebook sur la question.
Gü fabrique donc notamment pour le plus grand plaisir de certains -- qui en font même des statuts Facebook -- des petites gourmandises baptisées naughties. Oui parce que la gourmandise, c'est vilain. Voire pervers. Et les gugus de surfer sur la connotation sexuelle du mot anglais... "Une envie coquine? Sautez sur les roulés au chocolat"... Des plaisirs "réservés aux adultes" comme chacun sait, parce que tu comprends c'est comme la cigarette après t'arrives-plus-à-t'arrêter...
Mais Gü nous aura bien prévenus...
Je trouve ça marrant, de se vendre comme "le maaaal" -- mimique à la Yann Barthes pour se moquer-sans-qu'on-m'accuse-d'être-méchant, moi-- ...
Et puis sinon, on pourra toujours se déculpabiliser sur les frü, hein? (Véridique).
Y en a d'autres qui ont tout compris au marketing, ce sont les créateurs de ce nouveau site de rencontres pour célibataires qui aiment la bonne chère, marmitelove. Parce que vous savez, la gourmandise c'est coquin (voir plus haut) et terriiiblement tendance... Bon, à part qu'évidemment sur la page d'accueil tu as des mannequins -- oui parce que quand t'es sur un site de rencontres t'es forcément beau -- en train de faire la Belle & le clochard avec des spaghettis, et les innombrables poncifs genre "Elle cherche un coeur d'artichaut" ou "l'amour au fond de la marmite", je suis pas sûre d'avoir saisi le concept, du moins ce qu'il a de nouveau, parce que bon, créer des liens autour d'un repas, j'y ai déjà pensé. D'ailleurs, ça a marché, as you know.
Et moi, pour agrémenter la recette du bonheur -- re-mimique à la Yann Barthes, évidemment -- je nous fais des naughty macarons, brrrr... Bon, il a pas trop aimé la ganache. Mais c'est plus sexy que la soirée Gü devant la télé, et c'est vachement bien pour une après-midi avec un livre sur les méchants qui s'annonce brillant...
Macarons chocolat blanc-cardamome
3 blancs d'oeufs, de préférence vieillis, mais sinon c'est pas si grave en fait
200g de sucre glace
120g de poudre d'amandes
un peu de sucre en poudre
colorant alimentaire rose ou autre
200g de chocolat blanc
1 capsule de cardamome
1 CC de lait de coco
Mixer le sucre glace et la poudre d'amandes, tamiser (ça en revanche, c'est important). Monter les blancs en neige avec un peu de sucre au départ puis à l'arrivée, tout en continuant de fouetter, et ajouter le colorant. Au final, ça doit faire une pointe quand vous trempez le doigt dedans. Un bec d'oiseau, soi-disant...
Mélanger à la spatule, dans le jargon macarons jusqu'à ce que ça fasse "ruban" (vous visualisez, non?).
Verser dans une poche à douille (à défaut dans un sac congélation, mais je décline toute responsabilité) et faire des petits tas sans les serrer. Si c'est une première fois, vous devriez prendre le coup de main au bout du cinq-sixième. Donc ça en laisse plein d'autres, paniquez pas.
Laisser croûter une bonne demi-heure, enfourner une dizaine de minutes à 170°C. Ils doivent rester moelleux sous le dessous, mais pouvoir se décoller (pas tout de suite, hein, c'est pour être sûre de la cuisson).
Pour la ganache, il faut écosser et écraser la capsule de cardamome, la mélanger dans un peu de lait de coco, puis dans le chocolat blanc fondu.
Laisser refroidir avant de tartiner.
Minute je me brande: si vous aimez la cardamome mais que vous vous sentez pas pour les macarons, y a aussi le cheesecake.
Pour des macarons plus basiques, c'est là.
Mais la marque déposée en matière de macarons, c'est Mercotte, sans qui combien ne se seraient jamais lancés...
15 commentaires:
BRANDING FOREVER
C'est beau... Toi un jour tu t'auto-branderas pour le plaisir des méchants gourmands I hope;-)
le marketing me laisse de marbre mais pas tes macarons !! bizz pierre
Bon, je m'attarde plus sur le macaron tu imagines bien !! bravo, la cardamome doit être très discrète non?
MERCOTTE! En fait, je l'ai laissée infuser quelques heures dans le lait de coco avant. C'est subtil mais elle est bien présente (trop pour quelqu'un).
de un, ils sont super beaux, de deux ils associent des saveurs que j'adore, de trois... zut! c'est une photo!!!!!!!!! illusion gourmande!
Bizzzzzzz
Tu as mis la main sur ton écran?! Même avec l'ipad, ça marchera pas, tu sais...;)
Bon alors il faut que je tende la main vers un dicco. "Brander"...
Tes macarons sont superbes! J'adore leur saveur!
Je n'aime pas trop les tendances... Je préfère être anti effet de masse ;-p!
Bises,
Rosa
j'aime beaucoup cette idée de Cardamone
J'aime ton analyse de märkäting
(ça marche aussi comme ça?)
;-)
Attention, on commence comme ça... et on finir par tomber dans les griffes de Gü...
J'adoooore, ça me donne envie de m'y remettre, aux macarons!
Tes billets sont très drôles, de quoi mettre de bonne humeur.
toujours passionnant tes billets et tes macarons parfait cela donne envie de ce relancer parce que les macarons ça fait un moment que j'en ai pas fais....bisous
Tant qu'à être accro à une marque autant que ce soit à la sienne non?
Alors à quand la griffe "Cocotte"
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