Guess what? Les désagréments de la grossesse ne sont pas forcément où on croit (avis aux prétendantes).
Tenez, moi, ma dinde, elle ne m'a jamais fait gaspiller aucun aliment, rendant au contraire totalement guilty free les plus indécents goûters. Les hormones ne me rendent guère plus capricieuse et/ou hystérique que d'habitude (mon entourage est prié de ne pas laisser de commentaires désobligeants, merci). Et jusqu'ici, je trouve ce ramasse-miettes intégré peu encombrant et avec l'aide de ma couturière de mère, finalement plutôt seyant.
Nan, pour moi enceinte, l'enfer, c'est définitivement les autres.
Exemples.
Dans la rue. On pourrait croire que les relous se feraient moins relous, le doute concernant le célibat de Mad'mwazel étant quand même infime. Que nenni. Y en a qui comprendront jamais que les filles ça s'attrape à coups de pique-niques romantiques et de daubes réconfortantes.
Mais y a pas qu'eux. Vous vous souvenez la pub Wonderbra ("Regardez-moi dans les yeux... J'ai dit LES YEUX" ? Ben y a de ça. Sans prétention (t'façon je rentre plus dans mon Wonderbra, niark). Papis cool, déjà mamans, mère-grands, ils matent presque tous les bidons. Pas méchant, non. Mais hautement agaçant.
Au bureau. Les gens, ils parlent, aussi. "T'as pas un peu pris des fesses?" Là, pour le coup, tu te sens un peu comme Amélie Poulain qui rêve d'un souffleur. Au choix: "Ptet bien, vu que je suis enceinte", "Je t'emmerde", "Vu comme je suis pas épaisse, faut bien que je fasse de la place", "Je t'emmerde", "Elle a pris combien, ta femme, déjà?", "Je t'emmerde", "En même temps, t'es pas obligée de les regarder", ou encore "Toi, t'as pas un peu une sale tronche ces derniers temps?" Non mais.
Parfois même, ils veulent te toucher. Là, en général, un bon vieux "OK, mais seulement si je peux te mettre la main aux fesses" fait son effet. Mais t'as pas toujours le temps vu qu'on te demande pas forcément la permission...
A table. C'est là le pire. Les regards noirs comme l'expresso que t'as le malheur de commander, les "toi on te compte pas" sans que t'aies le temps d'ouvrir la bouche quand vient le moment de servir le vin.
Dans la rue. On pourrait croire que les relous se feraient moins relous, le doute concernant le célibat de Mad'mwazel étant quand même infime. Que nenni. Y en a qui comprendront jamais que les filles ça s'attrape à coups de pique-niques romantiques et de daubes réconfortantes.
Mais y a pas qu'eux. Vous vous souvenez la pub Wonderbra ("Regardez-moi dans les yeux... J'ai dit LES YEUX" ? Ben y a de ça. Sans prétention (t'façon je rentre plus dans mon Wonderbra, niark). Papis cool, déjà mamans, mère-grands, ils matent presque tous les bidons. Pas méchant, non. Mais hautement agaçant.
Au bureau. Les gens, ils parlent, aussi. "T'as pas un peu pris des fesses?" Là, pour le coup, tu te sens un peu comme Amélie Poulain qui rêve d'un souffleur. Au choix: "Ptet bien, vu que je suis enceinte", "Je t'emmerde", "Vu comme je suis pas épaisse, faut bien que je fasse de la place", "Je t'emmerde", "Elle a pris combien, ta femme, déjà?", "Je t'emmerde", "En même temps, t'es pas obligée de les regarder", ou encore "Toi, t'as pas un peu une sale tronche ces derniers temps?" Non mais.
Parfois même, ils veulent te toucher. Là, en général, un bon vieux "OK, mais seulement si je peux te mettre la main aux fesses" fait son effet. Mais t'as pas toujours le temps vu qu'on te demande pas forcément la permission...
A table. C'est là le pire. Les regards noirs comme l'expresso que t'as le malheur de commander, les "toi on te compte pas" sans que t'aies le temps d'ouvrir la bouche quand vient le moment de servir le vin.
Et le pompon, les "han, mais t'as le droit de manger ça?!" et les discours hygiénistes aussi péremptoires qu'ignorants, confondant allègrement listeria et toxoplasmose... Est-ce que je te fais la morale sur le glutamate de tes nems à réchauffer, le monoxyde de carbone de tes clopes, le sel qu'il y a dans tes plats tout prêts et les graisses hydrogénées, l'hygiène de ton kebab, et tes nuggets aux os de poulet, moi?
Et le comble, c'est que c'est même pas la peine de s'énerver, on mettra ça sur le dos des hormones...
Et le comble, c'est que c'est même pas la peine de s'énerver, on mettra ça sur le dos des hormones...
Heureusement, y en a un gentil chef qui t'envoie explorer une cave qui a de la bouteille... A la Mirande, juste derrière le Palais des papes, on descend quasiment au niveau du Rhône, dans un ancien puits, où la température est régulée naturellement. Pour l'humidité, les cailloux suffisent, et ça dure depuis le XIVe siècle (ce qui remonte quand même à l'arrivée des papes à Avignon, gnon).
Photos Ange Esposito
Notre guide, un sommelier heureux comme un pape, même si on ne trouve aucune bouteille rescapée des ripailles de la livrée cardinalice. Mais quand même, 6 000 cols, quelque 450 références et pas des moindres (certaines montent jusqu'à 5000€ en salle!), c'est déjà le pied pour cet ancien maître fromager, qui organise des dégustation pour happy few dans cette cave où il fait parfois vieillir des comtés...
Et on a papoté autour de la carafe, sur la plus grande facilité des femmes à exprimer ce qu'elles ressentent, "pourquoi et comment elles aiment", et les papilles en éveil des femmes enceintes... J'ai été obligée de refuser la dégustation: il était neuf heures du matin.
Y en a aussi qui m'envoient du vrai fromage avec du moisi dedans, d'autres qui relaient des études capitales remettant en cause le principe de l'abstinence pour les engrossées.
On m'invite aussi à jauger de formidables accords mets-vins. Val de dieu (Châteauneuf-du-pape)/parfait chocolat au lait et coing confit. Ma dinde et moi, on s'en est pas encore remises.
Sinon, contrairement à ce que vous pourriez croire, en cuisine, c'est pas tant la folie que ça, l'affreux s'étant mis en tête de perdre autant de kilos que j'en prendrai (ou presque). Notre dernier écart, une petite tarte aux figues tout en longueur et douceur. De la pâte (maison ou à étaler, of course), des quartiers de figues congelées, de la crème de calisson. That's all, folks.
Je reviens bientôt avec du chocolat en veux-tu en voilà...
6 commentaires:
C'est marrant, je t'avais prévenue pour les tâteurs/toucheuses de ventre!
En attendant, remplis-le bien... (ton congélo aussi aussi, tu verras les premiers temps, t'auras pas le temps de faire à manger... A moins que ta dinde ne soit, ce que je te souhaite, une marmotte!)
Trêve de bestiaire, me ferai bien cette tarte aux figues! Miam!
Ohhhhh! J'ai du louper un épisode moi?! Félicitations!!!
Comme dirait Bruno Lemaire, l'alimentation en France est et se doit d'être une question d'équilibre, on ne bannit rien :)
Mais bon quand même, je n'aurais jamais pensé qu'en mangeant du Stilton.... ;) :) I'm kidding!
«Toi, en revanche, t'as pas encore pris de neurones...» pourrait-on répondre aux rustres qui parlent des fesses de Cocotte en de tels termes désobligeants. Ceci dit, les regards curieux, attendris, envieux et/ou jaloux font partie du lot quotidien de la femme enceinte. Courage, plus que quelques semaines à tenir et ensuite tous les regards attendris et émerveillés se concentreront sur la jolie dinde...
Quant à ta tarte sans prétention, on se laisserait quand même volontiers tenter, j'avoue...
Ha, et en parlant de fromage, j'ai goûté récemment un fromage anglais avec du bon moisi, un bleu où le bleu vient d'un métal qu'ils mettent dedans... Je suis sûr que ton caviste magique aurait quelques bouteilles qui feraient très bien passer ça ! J'en salive...
Du chocolat ! Du chocolat ! Aux hormones !
Tu as raison, on es irrésistiblement attiré, de la vue et de la main par "la dinde" (je préfère quand Garance dit la brioche, plus moelleux, plus gourmand)
Pas d'hormones, mais du chocolat (enfin un peu avant et un peu après la poussière dans la cuisine !). Ta visite dans les caves, argh, je défaille.
On ira après le mistral et après les peintures à Avignon, on va visiter la confiserie de Carpentras avec les filles jeudi matin déjà pour échapper au marasme ambiant. Et je te filerai du grué de cacao. J'ai essayé la nougatine dans les cookies, ça déchire comme disent certains.
Juste pour te dire un grand bravo alors, et un autre aussi pour tes réaction saines ! non mais ho !
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